ITALIE : L'extrême-droite est aux portes du pouvoir ; et autres nouvelles. Transcription
Raphaël Reynes : Il est 20 heures en temps universel, 22 heures, ici à Paris. Bonjour à tous et merci d'être avec nous pour ce Journal en français facile, présenté ce soir avec Sylvie Berruet. Bonsoir, Sylvie.
Sylvie Berruet : Bonsoir, Raphaël. Bonsoir à tous.
RR : Dans l'actualité de ce dimanche 25 septembre, on connaîtra dans une heure le nom du probable nouveau président du conseil italien. Et ce pourrait être une présidente. Le parti de Giorgia Meloni est donné favori des élections législatives de ce dimanche, en Italie. L'extrême-droite est aux portes du pouvoir, à Rome.
SB : Des retraités, des malades, des hommes sans expérience militaire. La mobilisation décrétée par Vladimir Poutine, en Russie, connaît de nombreux ratés, relayés sur les réseaux sociaux. Les présidents des deux chambres du Parlement haussent le ton.
RR : Et puis, le football et le dernier match de l'équipe de France avant la coupe du monde au Qatar, en novembre. Les champions du monde en titre affrontent le Danemark, à Copenhague pour tenter de décrocher leur maintien en Ligue des Nations.
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SB : Les bureaux de vote fermeront dans une heure, en Italie, après une journée d'élections législatives et l'extrême-droite est aux portes du pouvoir.
RR : Le parti post-fasciste, Fratelli d'Italia, fait figure de favori. Sa dirigeante, Giorgia Meloni, pourrait donc prendre la tête d'un gouvernement de coalition au sein duquel l'extrême-droite dominerait largement la droite classique. À la mi-journée, la participation était de 19%, à peu près la même que celle des élections législatives de 2018. Anne Tréca s'est rendue devant un bureau de vote du centre de Rome.
Dans ce quartier situé à deux pas du palais de justice, l’ambiance est un peu plus grave que d’habitude. Comme Marta ou Andrea, ils sont venus par devoir mais avec des pieds de plomb. « Je sais ce que je ne veux pas qu’il arrive. Je ne sais pas exactement ce que je voudrais qu’il arrive. », « Moi, je sais très bien ce que je ne veux pas mais je ne vois pas bien ce que peut être une alternative. » Les sondages prévoyaient la victoire des nationalistes de Fratelli d’Italia et de la Ligue. Mais comme la plupart des votants ici, Daniele est sceptique. « Le scénario pourrait être très différent. Il pourrait y avoir une majorité très courte au Sénat qui rendrait le pays ingouvernable. Les conflits au sein de la coalition sont nombreux. Il n’y aura probablement aucun tournant historique. On sera dans le scénario habituel au parlement où il faut faire des accords, arrondir ses positions pour finalement faire un gouvernement de compromis. On vote jusqu’à 23 heures. Il faudra attendre demain matin pour imaginer ce que sera l’avenir de l’Italie. Anne Tréca à Rome, RFI
RR : Les tous premiers sondages « sortis des urnes » seront publiés dès la fermeture des bureaux de vote tout à l’heure.
SB : La campagne de mobilisation militaire en Russie provoque l'inquiétude jusque dans le camp de Vladimir Poutine.
RR : Plusieurs alliés du président russe expriment leur préoccupation et émettent des critiques à l'égard de l'appel de plus de 300 000 réservistes pour aller combattre en Ukraine. Au-delà des manifestations et des tentatives de fuite du territoire russe de la part de certains jeunes hommes, ce sont les « couacs » (les ratés) constatés un peu partout dans le pays qui font réagir. Plusieurs cas de personnes ayant dépassé l'âge de combattre, qui sont malades ou qui n'ont reçu aucune formation militaire, ont provoqué des réactions indignées sur les réseaux sociaux, suscitant l'embarras des autorités.
SB : La Russie qui a également commencé à faire voter les populations de 4 régions d'Ukraine qu'elle contrôle entièrement ou en partie.
RR : Des référendums destinés à rattacher ces régions à la Russie. Les votes, qui ont débuté vendredi matin s'achèveront le 27 septembre dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk (dans l'est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (dans le sud de l'Ukraine). À Donetsk, le vote n'aura lieu dans des bureaux de vote que mardi. Pour l'instant, ce sont des brigades mobiles au pied des immeubles ou directement chez les habitants qui font voter les gens. Reportage de notre envoyée spéciale à Donetsk, Anissa El Jabri.
Pas d’adresse pas d’heure pas de lieu. Sécurité oblige, disent les autorités. Pour l’essentiel du déroulement du vote, c’est la commission électorale qui va au contact des habitants. Lyubov Posokhina arrive en courant de la rue d’à côté, dans une petite cour d’un quartier du centre de Donetsk. « Et bien, c’est toute une histoire d’arriver ici. Une de mes amies qui vit à deux blocs de mon immeuble m’a appelée et m’a dit que la commission électorale était arrivée chez elle. J’y suis allée, mais on m’a dit de venir ici. Ça doit rester secret ! C’est pour respecter la sécurité. »Les autorités comme les habitants disent craindre que les lieux de vote soient ciblés par des tirs. Précaution supplémentaire : au pied de cet immeuble, un policier. C’est lui qui porte l’urne transparente aux volontaires, les listes d’émargement et les bulletins, une grande feuille A4 sur laquelle est écrite la question : « voulez-vous faire partie de la fédération de Russie ? » Deux choix : « oui ou non ». Ici on coche sa case, tous ensemble, dans la cour, entre voisins. Assis avec les membres de la commission électorale, bulletins sur le banc ou sur les genoux, pas d’isoloir, pas d’enveloppe et des « oui » qui s’empilent, visibles, dans l’urne. Quelques heures plus tard, rendez-vous pris pour un vote à domicile et sans uniforme. « Les policiers s’inquiètent pour la sécurité, mais on ne veut pas que les armes intimident les gens. » Dans l’appartement où les trois volontaires de la commission électorale se rendent, trois voisines âgées réunies pour les attendre. Là encore, ensemble et sur la table du séjour, devant témoins, elles cochent un « oui » Anissa El Jabri, Donetsk, RFI.
SB : Et en Iran, le président Ebrahim Raïssi appelle les forces de l'ordre à agir « fermement » contre les manifestants.
RR : Des manifestants qui protestent, depuis près de 10 jours maintenant, contre la mort d'une jeune femme détenue par la police pour « port de vêtements inappropriés ». Dans plusieurs villes du pays, y compris à Téhéran, la capitale, le face-à-face avec les forces de l'ordre a souvent tourné à la violence. Au moins 40 personnes ont été tuées. Murielle Paradon.
« Aucune indulgence face aux manifestants. » C'est ce qu'a lancé le chef du pouvoir judiciaire quelques heures après l'appel du président iranien. L'ultraconservateur Ebrahim Raïssi a demandé aux forces de l'ordre d'agir « fermement » contre les protestataires. Selon lui, ils « portent atteinte à la sécurité du pays ». La répression est déjà très forte en Iran, avec des dizaines de morts et des centaines d'arrestations en 9 jours. Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, malgré les coupures d'internet, montrent des scènes de violences. Sur certaines on peut voir des hommes en uniforme tirer en direction des manifestants. Depuis le début du mouvement, les autorités accusent les protestataires d'être des émeutiers, à la solde de l'étranger. C'est une rhétorique souvent employée par le régime iranien. D'ailleurs le ministre des affaires étrangères a mis en cause les États-Unis, accusés d'être impliqués dans les évènements actuels. De leurs côtés, les ambassadeurs du Royaume-Uni et de la Norvège en Iran ont été convoqués. Le premier pour « hébergement de chaînes de télévision incitant aux émeutes », le second, pour « ingérences du parlement norvégien dans les affaires iraniennes ».
SB : Murielle Paradon. Et les Iraniens qui vivent à l'étranger : la diaspora était appelée à manifester, ce weekend, un peu partout dans le monde.
RR : Des États-Unis à la Géorgie en passant par le Kurdistan irakien, des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour apporter leur soutien aux femmes iraniennes. À Paris, 2 à 3 000 manifestants se sont rassemblés place du Trocadéro.
SB : C'est la dernière étape de l'équipe de France de football avant la Coupe du monde, au Qatar, au mois de novembre.
RR : Les champions du monde en titre tentent de décrocher leur maintien en Ligue des Nations. Dernier match de cette compétition pour les Bleus qui affrontent le Danemark, ce soir à Copenhague. Antoine Grognet, bonsoir. Vous suivez la rencontre pour nous, au stade Telia Parken. Et l'équipe de France est à la peine.
Mais elle est tout près de réduire l'écart à l'instant Raphaël. L'équipe de France, par Kilian Mbappé est bien lancé en profondeur par Antoine Griezmann et qui rate son duel contre Kasper Schmeichel. L'attaquant parisien très actif du côté de cette équipe de France qui est menée 2 buts à 0. Après une fin de première période absolument catastrophique de la part des hommes de Didier Deschamps qui ont encaissé 2 buts en 5 minutes. Un but d’abord de Dolberg à la réception d'un centre à ras de terre. Dolberg l'ancien attaquant de Nice plonge et bat Areola sur sa droite. Et puis 5 minutes plus tard c'est au tour de Andreas Skov Olsen, l'attaquant du club Bruges de marquer le deuxième but à la réception d'un corner tiré au second poteau. Une remise de Delaney vers Skov Olsen, dont la frappe de volée ne laisse aucune chance à Alphonse Areola. Des Bleus en grande difficulté dans ce match et qui ne doivent pour l'instant leur maintien en Ligue A de la Ligue des Nations qu’au match nul que l'Autriche est en train de concéder face à la Croatie. Les Bleus qui ne marquent pas beaucoup de points, psychologiquement face à une équipe du Danemark qu'ils retrouveront, les Bleus au mondial en face de poule.
RR : Antoine Grognet, en direct de Copenhague. Et c’est la fin de ce Journal en français facile. Excellente soirée à tous !